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L'abeille mellifère

(Source: Hero remercie pour ces contenus et pour sa collaboration le centre d’enseignement et de recherche « Honey Bee Online Studies », dirigé par le professeur Jürgen Tautz)

Depuis 40 millions d’années, l’abeille mellifère accomplit un travail laborieux selon le même système d’organisation. Ce n’est qu’en 2014 que de nouvelles découvertes ont été faites sur ses origines. Originaire d’Asie, l’abeille se serait propagée en Europe et en Afrique il y a 300 000 ans. Aujourd’hui, l’abeille mellifère apis mellifera est la seule espèce vivant sous nos climats tempérés.

Depuis des milliers d’années, l’abeille mellifère est étroitement associée à la vie des hommes. Avec la sédentarisation des abeilles, l’apiculture s’est développée à proximité des habitations. A l’époque, le miel était déjà une denrée très recherchée. Egyptiens, Grecs ou Romains, tous reconnaissaient la valeur de l’abeille mellifère, vénéraient et hébergeaient ce petit animal.

L’abeille mellifère existe sur terre depuis déjà 40 millions d’années.

Aujourd’hui, les abeilles mellifères sont menacées. Partout dans le monde, les populations d’abeilles sont en très forte diminution. La disparition des abeilles préoccupe également les spécialistes en Suisse. Inquiets, les écologistes, les scientifiques et les apiculteurs cherchent comment renverser la tendance.

En effet, si l’abeille peut être importée, il n’en va pas de même pour la pollinisation. La pollinisation par les abeilles ne doit pas être considérée comme un service gratuit, mais comme un service dans lequel il faut investir pour les protéger et les conserver.

Importance économique et écologique

Après le bœuf et le porc, l’abeille arrive en troisième position des animaux les plus utiles. En effet, elle pollinise près de 80 % des plantes utiles ou sauvages – des fraises aux trèfles en passant par les framboises. Grâce à la pollinisation, nous disposons d’une grande variété de denrées alimentaires.

Selon des observations réalisées sur 100 espèces végétales qui assurent plus de 90 % de l’alimentation humaine, 71 sont pollinisées par des abeilles.

L’abeille mellifère est indispensable à la vie humaine et pourtant, l’espèce est menacée depuis des années. C’est pourquoi nous devons tout mettre en œuvre pour la protéger, la préserver et lui permettre de continuer d’accomplir son travail fascinant et primordial.

  • A travers le monde, les abeilles représentent une valeur ajoutée d’environ 265 milliards d’euros.
  • La pollinisation des cultures par les abeilles augmente non seulement le rendement, mais améliore également la qualité des fruits. L’exemple des fraises: la valeur économique est d’environ 54 % plus élevée que pour les fraises autofécondées. Rien que pour les fraises vendues dans l’UE, la valeur de la pollinisation par les abeilles est estimée à plus d’1 milliard d’euros par an. Les fraises pollinisées par les abeilles sont plus lourdes, présentent moins de défauts et se vendent plus cher.
  • Des plantes comme le cacao, la vanille ou les fruits de la passion dépendent à 100 % de la pollinisation par les abeilles.
  • Pour les fruits à noyau ou à pépins, la pollinisation par les insectes permet d’augmenter le rendement de 40 %.

90%

Aux Etats-Unis, 90 % des colonies d’abeilles ont disparu aux Etats-Unis en 2007

53%

En Europe, 53 % des colonies d’abeilles ont disparu au cours des derniers hivers

25%

En 2012/2013, l’Allemagne a perdu 25 % de ses colonies d’abeilles

85%

Au Proche-Orient, la population d’abeilles a reculé de 85 % ces dernières années

Causes du déclin des colonies d’abeilles

Biene auf Wabe
Abeilles et accariens Varroa

Les causes de la mortalité des abeilles, parfois difficiles à déterminer, divisent les spécialistes. Les experts sont toutefois d’accord sur un point: plusieurs facteurs combinés favorisent le décès des abeilles dans des proportions extraordinaires. Ils sont également d’avis qu’en règle générale, une colonie d’abeilles en bonne santé vient à bout de la plupart des maladies. Les abeilles sont particulièrement sensibles aux acariens Varroa. Apparus en Europe dans les années 70, ils constituent aujourd’hui la menace n°1 pour les abeilles mellifères. Ce minuscule parasite mesurant 1,7 millimètre se multiplie sur le couvain et se nourrit du sang des abeilles. En piquant l’abeille, il lui transmet des agents pathogènes. Les abeilles sont affaiblies, les faux bourdons deviennent stériles.

Cet aspect montre une évolution très nette des dernières décennies: avec l’importation de colonies d’abeilles mellifères entières dans de nouvelles régions, on a introduit et on continue à introduire de nouveaux agents pathogènes. Autosuffisantes à l’origine, les abeilles mellifères sont devenues des insectes utiles « domestiqués » qui ne parviennent à survivre que sous l’œil bienveillant d’apiculteurs avisés et compétents.

Tout comme l’homme, l’abeille a une alimentation très variée. Et, plus leur alimentation est variée, plus les abeilles sont résistantes aux maladies. L’utilisation intensive du paysage rural et le recours croissant aux monocultures réduisent la diversité des espaces vitaux. Si tous les producteurs de nectar fleurissent en même temps et sur une période courte, les abeilles seront affamées le reste de l’année. Pour que les abeilles ne meurent pas de faim, elles doivent vivre dans des espaces où l’offre en plantes fleuries est suffisamment riche et variée pour couvrir les besoins d’une année.

Les nouveaux pesticides utilisés dans l’agriculture pour protéger les plantes donnent également du fil à retordre aux abeilles – même si la relation de cause à effet n’est pas encore clairement établie pour de nombreuses substances toxiques. Ce qu’on sait, c’est qu’une infime quantité de pesticides a des effets indésirables sur le système nerveux des insectes et perturbe leur sens inné de l’orientation. Après avoir quitté la ruche, désorientées, les butineuses ne retrouvent pas le chemin pour rejoindre la colonie.

Des études sont actuellement en cours à travers le monde pour déterminer l’effet d’autres changements environnementaux sur la santé des abeilles, comme la pollution de l’air, le rayonnement électromagnétique ou encore les changements climatiques entraînant une floraison anticipée. Les premiers résultats font apparaître qu’à l’avenir, les abeilles mellifères auront toujours autant de mal à survivre.

La communauté des abeilles mellifères

100 000 yeux complexes, 200 000 ailes et 300 000 pattes. Au début de l’été, en pleine saison, une colonie d’abeilles mellifères peut compter jusqu’à 50 000 « citoyens » par ruche. Ce qui, au premier coup d’œil, apparaît comme une énorme pagaille est en vérité un superorganisme très organisé. Qu’il s’agisse de la reine, des ouvrières ou des faux bourdons, tous les membres de la communauté poursuivent le même but: assurer la survie de la colonie et sa descendance. Une répartition des rôles claire et précise entre les abeilles mellifères permet d’atteindre cet objectif.

Chaque ruche comporte une seule reine. Elle peut vivre jusqu’à 5 ans et c’est la seule abeille féconde de la colonie. Elle sécrète une sorte de drogue physiologique, la substance de la reine, qui lui permet de garder le contrôle sur ses colocataires dans la ruche. Les reines des abeilles sont d’abord issues d’œufs fécondés, tout comme les ouvrières. Au stade de larve, elles se nourrissent exclusivement de gelée royale, très nutritive et sécrétée par les abeilles nourricières. Elles grandissent dans ce qu’on appelle des* cellules royales*.

La première reine va naître 16 jours après la ponte. Ensuite, elle tue ses rivales avec son dard. C’est la seule fois qu’elle l’utilisera. Il ne doit rester, en effet, qu’une seule reine dans la colonie d’abeilles mellifères. Elle effectue ensuite son vol nuptial, au cours duquel elle va s’accoupler avec les faux bourdons et accueillir jusqu’à 10 millions de spermatozoïdes. Puis elle va pondre jusqu’à 2000 œufs par jour, fécondés et non fécondés, dans les cellules de couvain prévues à cet effet. Elle peut pondre jusqu’à 200 000 œufs par saison. Les ouvrières et la nouvelle reine sont issues d’œufs fécondés, les faux bourdons d’œufs non fécondés.

Outre la ponte des œufs, la reine contrôle la vie dans la ruche grâce aux phéromones qu’elle sécrète: la substance stimule l’apprentissage des ouvrières, maintient la cohésion dans la colonie, même pendant l’essaimage, entrave le développement des ovaires des ouvrières, donc la naissance de nouvelles reines, et attire les faux bourdons pendant la période de reproduction.

Chaque année, la reine organise sa succession. Avant de quitter la ruche au début de l’été avec des milliers d’abeilles mellifères, elle pond des œufs dans les cellules de l’ancienne colonie prévues à cet effet. Une nouvelle reine y verra le jour. Semblable à une énorme grappe de raisin bourdonnante, l’essaim se cherche un nouveau domicile – à la grande satisfaction de l’apiculteur qui peut récupérer l’essaim sur un arbre et organiser une nouvelle ruche. Mais il œuvre en même temps pour le bien des abeilles mellifères qui, livrées à elles-mêmes dans la nature, sans habitation, ne peuvent pas survivre.

Les ouvrières

Une ruche est majoritairement composée d’ouvrières, sans lesquelles ni la reine, ni les faux bourdons ne pourraient exister. Plus petites que la reine, ces abeilles infécondes sont nourries au début avec de la gelée royale puis avec du miel, du nectar ou des pollens et un peu d’eau.
Au bout de 21 jours, l’abeille ouvrière quitte la cellule de cire avec un dard venimeux doté de petits ardillons qui lui sert à se défendre. Fidèle à sa réputation d’ouvrière, elle est prête à travailler jusqu’à l’épuisement! En été, durant les six semaines de sa courte vie – l’hiver étant plus calme, elle vit plus longtemps – en fonction de son âge, elle assume quasiment l’ensemble des tâches importantes dans la ruche.

Durant les trois premières semaines de sa vie, l’abeille mellifère ne sort pas de la ruche, elle nettoie les cellules, recueille le nectar et le pollen des butineuses, en nourrit les anciennes et nouvelles larves, construit de nouvelles cellules de cire, régule la température et le taux d’humidité dans la ruche, puis elle monte la garde à l’entrée de la ruche. Parvenue à la moitié de sa vie, l’abeille sort de la ruche et devient principalement butineuse. Elle part à la recherche de nectar, de pollen et d’eau dans les environs et rapporte aux abeilles restées à la maison de quoi se nourrir et se délecter.

Les faux bourdons

Dans une colonie d’abeilles mellifères, les mâles ont une vie difficile – et pas seulement parce qu’ils sont en minorité. Nés au printemps d’œufs non fécondés, les mâles n’ont qu’une seule mission: féconder la reine. Et avant, pendant quelques jours, ils peuvent se la couler douce. En mai, une fois arrivé à maturité sexuelle, la belle vie est terminée pour le faux bourdon dépourvu de dard.

La concurrence avec ses congénères est rude dans les zones de rassemblement des faux bourdons et il doit batailler pour s’accoupler avec la reine en plein vol nuptial. S’il y parvient, il offre tout son sperme et meurt immédiatement. L’été marque la fin de la saison des abeilles. Les faux bourdons qui ont échoué dans leur mission sont exclus socialement. Les ouvrières arrêtent de les nourrir, les expulsent ou les empêchent de regagner la colonie.

La ruche et la construction des alvéoles

Véritables œuvres d’art, les ruches servent d’habitation aux abeilles mellifères. Aujourd’hui, il existe très peu de ruches en pleine nature, comme par exemple dans les arbres creux. En règle générale, les apiculteurs mettent des ruches à la disposition des colonies d’abeilles. Une ruche est composée d’un maximum de cinq caisses en bois ou en plastique, empilées les unes sur les autres, dans lesquelles sont insérés des cadres mobiles en bois qui servent de base à la construction des alvéoles. Un trou d’envol est percé dans le sol, le couvercle est amovible.

A partir de leur propre cire, les ouvrières construisent les alvéoles de haut en bas dans les cadres en bois. Elles produisent de petites écailles de cire et, avec leurs mandibules, les malaxent et les mélangent à leurs sécrétions glandulaires. La pellicule de cire ainsi préparée est parfaitement accolée aux alvéoles existantes.

Pour 100 grammes de cire d’abeille, il faut 125 000 écailles de cire. Cela permet aux abeilles de construire environ 8000 cellules pour entreposer le pollen et le miel et accueillir les larves de la descendance. Une merveille de géométrie et d’architecture, pas seulement pour les mathématiciens. Car, au début, les alvéoles sont presque rondes, cylindriques. Grâce à la chaleur générée par les abeilles mellifères, les cellules se réchauffent, deviennent élastiques et prennent la forme la plus économique d’un point de vue énergétique et la plus efficace, celle d’un hexagone. Une fois l’hexagone formé, l’épaisseur des parois de la cellule est de 0,07 millimètre, l’écart entre les alvéoles varie entre 8 et 10 millimètres.

Les jeunes abeilles mellifères sont élevées au milieu de la ruche. Dès que les larves sont suffisamment âgées, les abeilles ferment les cellules de couvain au moyen d’un opercule de cire. Les réserves de pollen sont stockées dans des alvéoles sans opercule à côté et sous l’espace réservé à la nidification. Les réserves de miel sont stockées au-dessus, dans des alvéoles également operculées.

La température idéale à l’intérieur de la ruche est de 35°C. La forte densité d’insectes vivant dans cet espace confiné favorise la propagation de maladies. Mais là encore, l’abeille mellifère est armée pour faire face. Elle fabrique un cocktail à base de résine et de pollen (propolis), dont elle se sert pour boucher les petites ouvertures, fentes et fissures et maintenir les nuisibles loin de la ruche ou les exterminer. Elle recouvre également les cellules de couvain à l’intérieur de la ruche d’une fine pellicule de propolis. S’il fait trop chaud à l’intérieur de la ruche, les ouvrières se placent à proximité du trou d’envol et battent des ailes pour générer un courant d’air frais. L’effet de fraîcheur est renforcé par l’évaporation de l’eau rapportée par les butineuses. S’il fait trop froid à l’intérieur de la ruche, les ouvrières (ou abeilles chauffantes) se glissent dans les alvéoles vides au milieu du couvain et font vibrer leurs muscles pour augmenter la température.

La saison apicole

La saison apicole suit un cycle bien défini, qui peut différer en fonction du lieu et des conditions climatiques.

Août/septembre: c’est le moment de soigner le couvain d’hiver. Dotées d’une grande réserve de graisse et de protéines dans leur organisme, les abeilles mellifères d’hiver vivent plus longtemps et sont plus résistantes. Les mâles sont chassés de la colonie.

D’octobre à février: formation d’une grappe d’abeilles au centre de la ruche sur plusieurs rangées d’alvéoles. Les abeilles mellifères consomment le miel stocké, réchauffent et nourrissent la reine. A la fin de l’hiver, c’est la reprise de la ponte. Dès que la température extérieure dépasse 10°C, les ouvrières sortent en vol de reconnaissance. Si des pollens sont disponibles, l’élevage du couvain peut commencer.

Mars/avril: après une vie relativement longue, les abeilles d’hiver sont remplacées par de jeunes abeilles d’été. Dès que les abeilles rapportent plus de nourriture qu’elles n’en consomment, elles commencent à faire des réserves. C’est le début de l’élevage des faux bourdons, l’apiculteur commence à récolter le miel.

De mai à juillet: la population d’abeilles mellifères atteint son développement maximum. La colonie produit des cellules royales et se prépare à se diviser par essaimage.

La production du miel

L’abeille mellifère aspire avec sa trompe le nectar qui servira plus tard à faire le miel et le stocke dans son jabot. Riche en protéines, le pollen est principalement utilisé pour nourrir le couvain. L’abeille mellifère l’attrape pratiquement au vol. Les pollens restent attachés à ses poils et, lors du passage sur d’autres fleurs similaires, sont transférés en quantité suffisante sur leur micropyle.

Les grains de pollen mâles peuvent ainsi s’unir à l’ovule pour former des graines dans la fleur. C’est ce processus de pollinisation qui assure la pérennité de la plante. Pendant ce temps, la majeure partie des grains de pollen restent accrochés aux pattes arrière de l’abeille mellifère, formant une sorte de « petit pantalon ». Ils seront rapportés à la ruche et serviront à nourrir les abeilles.

Une abeille mellifère butine une centaine de fleurs à chaque sortie – avec une vitesse maximale de 30 km/h, soit un total de 1000 fleurs par jour quand l’abeille effectue dix vols. Sachant qu’elle peut effectuer jusqu’à 40 sorties par jour, elle peut visiter encore davantage de fleurs. Si 20 000 abeilles mellifères quittent la ruche plusieurs fois par jour, plus de 20 millions de fleurs sont pollinisées chaque jour. Par la pollinisation, l’abeille offre indirectement à l’homme une grande variété de fruits.

Si l’abeille mellifère trouve une source de nourriture abondante, elle partage l’information avec ses congénères. Elle se livre à différentes danses (la danse frétillante ou la danse en rond) pour recruter des consœurs.

Les abeilles mellifères sont fidèles aux fleurs. Elles restent fidèles à une espèce de plante jusqu’à la fin de la floraison. Les abeilles mellifères sont également fidèles aux lieux. Elles utilisent leurs danses et différents rituels pour recruter d’autres abeilles mellifères de leur colonie et les conduire jusqu’à la source de nourriture sélectionnée. Cette fidélité présente un énorme avantage, car elle garantit que le pollen est utilisé dans la même espèce de plantes, ce qui assure la pérennité d’une fleur dans une région.

Un autre produit de l’abeille mellifère est la cire. C’est une sécrétion des glandes cirières de l’abeille mellifère. Les abeilles mellifères utilisent la cire pour construire les alvéoles destinées à contenir le miel.

Toutes les plantes produisent des pollens que l’abeille aspire lorsqu’elle butine. Elles les enrichissent de nectar et les transportent jusque dans la ruche. En une année, une colonie d’abeilles récolte entre 30 et 60 kilos de pollen.

La résine d’abeille, également appelée propolis, est un autre produit important fabriqué par les abeilles. Les abeilles récoltent de la résine sur différents arbres et la rapportent dans la ruche pour l’isoler et colmater les fissures. Elles se protègent ainsi des bactéries et des champignons. Une colonie d’abeilles est en mesure de produire 50 à 500 grammes de propolis par an.

Le nec plus ultra des produits issus de l’apiculture est la gelée royale. Elle est fabriquée seulement par les jeunes abeilles ouvrières à partir de miel, de pollen de fleurs et de secrétions hormonales. La gelée royale sert exclusivement à nourrir les larves des reines. Elle permet à la reine de vivre jusqu’à 50 fois plus longtemps que les autres membres de la colonie. C’est pourquoi la reine des abeilles est un symbole de vitalité et d’endurance.

La station de recherche

En collaboration avec le professeur Jürgen Tautz, de l’université de Würzburg, éminent spécialiste des abeilles en Allemagne, et le centre d’enseignement et de recherche HOBOS, le groupe Hero étudie sur le long terme les conditions de vie des abeilles mellifères et les facteurs qui ont une influence sur la santé des abeilles mellifères.

La station de recherche se trouve sur le site de la société Schwartau, filiale du groupe Hero à Bad Schwartau/Ostholstein. Un apiculteur de la région s’occupe des abeilles et de la maintenance technique de la station.

Une station du même type installée à l’université de Würzburg permet de comparer les résultats des analyses et de contribuer de façon significative à la recherche sur les abeilles.

On peut notamment analyser les facteurs universels ou locaux qui influencent la biologie et la santé des abeilles mellifères, et en tirer des conclusions sur les pratiques apicoles.

24h/24 et tout au long de l’année, des capteurs mesurent la température et le taux d’humidité à l’intérieur de la ruche expérimentale, le poids de la ruche ainsi que le nombre d’allées et venues des abeilles par minute. Les données fournissent des indices sur la vie des abeilles mellifères. Les valeurs relatives à la température et au taux d’humidité permettent de tirer des conclusions sur l’état de la colonie. Le poids donne des indications sur l’activité dans la ruche: plus les abeilles ont travaillé et plus elles ont récolté de nectar, plus la ruche est lourde. Une balance ultrasensible enregistre toutes les variations de poids au gramme près. Deux caméras, placées au niveau de l’entrée et à l’intérieur de la ruche, filment les allées et venues des abeilles mellifères ainsi que l’activité à l’intérieur de la ruche. Les caméras sont équipées d’un éclairage infrarouge. Il est ainsi possible d’observer l’activité des abeilles mellifères sans les déranger, y compris dans l’obscurité, car elles ne perçoivent pas les longueurs d’onde du rayonnement infrarouge.

Les données recueillies sont mises à disposition sur Internet en live et sans évaluation: via des images animées en streaming et des diagrammes simples à comprendre. Ainsi, chacun peut se faire sa propre idée de la vie dans la ruche et autour et, le cas échéant, participer à la discussion sur la vie des abeilles et les facteurs qui influencent leur existence.

La station de recherche sur les abeilles mellifères de Schwartau est un élément central de l’initiative à long terme bee careful lancée par Hero, et destinée à renforcer la santé des abeilles et la diversité variétale des fruits.

2.500

Une reine peut pondre jusqu’à 2500 œufs par jour

250

Une abeille peut effectuer 250 battements d’ailes par seconde

5

La reine peut vivre jusqu’à 5 ans

50.000

Une ruche peut contenir jusqu’à 50’000 abeilles